Résumé
La recherche nommée « Tenir au travail » répond à une sollicitation de l’Association départementale des MJC de la Loire. Implantées massivement sur les territoires ruraux de la Loire, les MJC sont confrontées à des départs précipités de directeurs et coordinateurs, des arrêts de travail pour maladie professionnelle et des burn-out répétés.
Le champ professionnel de l’éducation populaire, marqué par une valorisation de l’engagement militant et un contexte économique et institutionnel en pleine évolution apparaît particulièrement éprouvant pour les cadres en fonction de direction.
Dans ce contexte, l’ADMJC et l’équipe de recherche mobilisée cherchent à mieux comprendre les raisons de ces troubles et fatigues professionnelles, et surtout, en se centrant sur ceux et celles qui restent à leurs postes, d’analyser comment et pourquoi ils et elles « tiennent » au quotidien.
Méthodologie
L’objectif de la recherche est de documenter et d’analyser le travail des cadres assumant une fonction de direction (coordinateurs et directeurs). Plus précisément, il s’agit d’enquêter sur les trajectoires professionnelles et les épreuves du quotidien vécues par les cadres des MJC, au sein d’organisations et d’un réseau associatif.
La recherche s’appuie sur la sociologie de l’éducation populaire, de l’intervention sociale et de l’encadrement, afin de documenter un domaine relativement peu enquêté par les travaux portant sur l’éducation populaire. L’enquête privilégie une approche qualitative et compréhensive avec un volet ethnographique (observations longues) et situé (entretiens semi-directifs) auprès des coordinateurs et directeurs. La recherche s’inscrit enfin dans une démarche collaborative où l’ADMJC ainsi que les enquêté.es sont invité.es à participer à l’analyse des résultats en cours et en fin d’enquête.
Equipe de recherche
La recherche est portée par David Grand pour le laboratoire de l’ENSEIS et par Manon Pesle pour le laboratoire ECP (Université Jean Monnet).